INTRODUCTION
- AMS (Association Maghreb Secours blog)
- 29 mai 2020
- 28 min de lecture
… « Arrivée tout juste au Maroc, un dicton du pays m’est venu à l’oreille, tu fais du bien tu ramasses du mal, tu ne fais rien, tu restes tranquille ! On voulait me prémunir contre la générosité mal utilisée. Non ! Messieurs, je ne suivrai pas vos conseils, de l’ancien siècle ! Le Maroc a changé, et si je devais faire le bilan de toutes mes années passées dans ce magnifique royaume, je suis fière et heureuse de comptabiliser de très bonnes et nombreuses actions envers les plus démunis, handicapés, ou tout simplement jeunes en mal d’orientation tellement reconnaissants. Oui ! Le Maroc vaut bien que l’on s’y intéresse, et grande est à ce jour ma joie de constater qu’il s’oriente vers le nouveau siècle avec une dynamique et une volonté « populaires »grâces à l’impulsion de Sa Majesté le Roi, MohammedVI,(Que Dieu L’assiste et Lui prête longue vie).
Qui sommes-nous ?
L’Association Maghreb Secours http://www.maghreb-secours.com/recepisse-definitif-de-lassociation-maghreb-secours/ a entrepris de participer au développement du Royaume Chérifien, et d’apporter ses connaissances tant sur le plan communication entrepreneuriale que digitale. Amener aux petites associations qui ne peuvent s’ouvrirent au monde, son soutien et ses acquis pour faciliter leur tâche mais aussi apporter des moyens et tendre vers une « Une nouvelle approche de leur communication » qui de nos jours est peu ou pas encore utilisée dans les milieux associatifs.
Des associations en manquent de tout qui se battent pour trouver les solutions à leurs problématiques. Confronter à une demande de plus en plus importante de la part des populations qui se renseignent, naviguent parfois sur le net ; elles sont dans l’obligation de moderniser leurs pratiques de communication pour catalyser un maximum d’adhérents, de volontaires, ou bénévoles, mais surtout des dons en nature ou argent de généreux donateurs.(mettre le lien des revues)
Si une association veut s’épanouir, elle doit obtenir le « nerf de la guerre » http://www.maghreb-secours.com/condition-general/, à savoir des moyens pécuniaires. En ce début de nouveau siècle, la démarche de prospection puis la démarche prospective du chargé de mission, du téléprospecteur, de l’adhérent ou du donateur doit se faire avec les nouveaux outils à savoir :
¨ Site web
¨ Réseaux sociaux
¨ Médias
¨ Salon événementiels
¨ Lobbying
¨ Soirées
¨ PLV
¨ Mécaniques de promotion envers les populations les plus sensibles, mais surtout les plus jeunes.
Un pays fortement imprégné des valeurs religieuses
Dans un pays où la vie s’articule autour des valeurs religieuses, c’est tout un réceptacle de personnes qui ne peuvent imager leurs vies sans l’aide aux plus démunis d’entre nous. Chose nouvelle, depuis quelques années, même les milieux les plus favorisés prennent conscience de l’importance de voir leurs progénitures sortirent de leur tour d’ivoire chaude et confortable pour s’imprégner, réagir, chercher des solutions à la misère environnante.
Les futurs décideurs du pays ne peuvent orienter de bonnes décisions, sans connaître les dimensions environnementales du pays voire du Continent Africain.
Etablir, un relais entre les populations exclues socialement et les nantis, amène un enrichissement dont profitable pour le pays.
Si la misère est bien souvent la cuve où toutes les passions fermentent, car elle engendre le désespoir, c’est en nous mobilisant que nous pourrons faire reculer la pauvreté et l’exclusion, voire même la situation de handicap.
Le passeport citoyen Maghreb Secours
http://www.maghreb-secours.com/passport-citoyen/
Sensibiliser la jeunesse, ferment actif et précieux du Royaume, rechercher des solutions, articuler des mécaniques, suivre les initiatives et instructions royales, analyser les problématiques en profondeur, adopter de nouveaux comportements, sont les arcs de l’arche salvateur qu’une grande partie de la population sous la férule de notre Souverain (Que Dieu L’assiste et Lui prête longue vie) espère construire dans ce nouveau siècle et pour le bien du Royaume.
Contexte
Le Développement Humain au Maroc états des lieux Colloque National Contribution de la micro finance au Développement humain Pr Amina KCHIRID Mars 2015 Définitions et fondements du Développement Humain
Le développement humain fait référence à plusieurs aspects du développement, physique physiologique et psychologique.
C’est l'ensemble des transformations qui affectent d’une société au cours du temps , dans le sens qui a été arrêté par les Nations Unies et les organismes internationaux comme le PNUD, qui définit le niveau de développement d’un pays , par l'IDH Indice du Développement Humain (depuis 1990), qui a pour objectif de mesurer le développement et souligner que les personnes et leurs capacités devraient constituer le critère ultime pour évaluer le développement d'un pays, pas seulement la croissance économique. Définitions et fondements du Développement Humain
N’est pas réduit à la lutte contre la Pauvreté et l’exclusion, mais comporte aussi une dimension de durabilité : il a pour objet de créer un environnement incitatif au sein duquel chaque être humain pourra accroître ses capacités et élargir ses choix sans remettre en cause ceux des générations futures.
L’IDH est une mesure de synthèse du niveau moyen atteint dans les dimensions clés du développement humain, comme la santé et l’éducation, la pauvreté Contexte spécifique au Maroc
Des changements socio économiques et politiques importants:
Les autorités publiques ont entrepris des réformes économiques de grande envergure visant à créer les conditions de croissance forte et durable
Les politiques publiques ont permis la réalisation de grands projets structurants durant la dernière décennie, le renforcement des infrastructures et l’amélioration des politiques sociales
INDH, qui a permis de réaliser des progrès en matière de lutte contre la pauvreté, création des AGR, des infrastructures, prise d’initiative et d’autonomie des populations;
Processus de décentralisation et déconcentration qui intègrent plusieurs objectifs en matière de développement local Contexte (suite)
Le taux de croissance (4,8%) qui semble être satisfaisant dans un contexte de crise internationale, mais demeure insuffisant pour faire face aux défis de création d’emplois et d’amélioration substantielle du niveau de vie de la population (65% des jeunes sont inactifs, selon EN sur l’emploi 2011 – HCP);
Un taux de pauvreté en baisse, mais avec une persistance de la pauvreté dans le milieu rural;
Des inégalités importantes entre les régions et les milieux de résidence en ce qui concerne la création et de la répartition des richesses;
Ces déséquilibres régionaux sont aggravés par les inégalités constatées au niveau des indicateurs sociaux, tels que l’accès à la santé ou à l’éducation. Contexte (suite)
Depuis 5 ans, l’environnement international a connu de grands bouleversements au niveau politique, économique et social.
L’environnement international a été marqué par la poursuite de la dégradation de l’activité économique, avec une décélération de la croissance mondiale (passée de 5,2% à 3,8%), la persistance du chômage à des niveaux élevés (dans la majorité des économies avancées) et un regain de tension sur les marchés financiers. Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD)
La plupart des progrès accomplis en matière d’intégration des questions sociales pour la lutte contre la pauvreté, restent étroitement liés aux objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui, grâce à leur intégration dans les programmes de développement du Maroc , les populations pauvres et vulnérables sont considérés comme cibles qui obligent à des efforts d’inclusion dans toutes les politiques sectorielles. Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD)
1. Réduction de l’extrême pauvreté et de la faim
2. Assurer l’éducation primaire pour tous
3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
4. Améliorer la santé maternelle
5. Réduire la mortalité infantile
6. Combattre le VIH/SIDA le paludisme et d’autres maladies
7. Assurez un environnement durable
8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD)
Le rapport 2013 sur le développement humain réalisé par le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le développement) vient d’être publié. Le classement du Maroc n’a pas changé par rapport à l’édition précédente : le royaume est toujours classé 130e sur 187 pays sur la base de trois dimensions : la pauvreté l’éducation, la santé PAUVRETE Réduction de moitié entre 1990 et 2011, de la pauvreté relative et de la vulnérabilité. En 10 ans, entre 2001 et 2011 le taux de pauvreté relative aq été réduit de plus de moitié (de 59,5%) le taux de vulnérabilité aq diminué de plus de 2/5 (41,7%) Contexte Global de la Pauvreté et de la Vulnérabilité au Maroc 2001 2011 Pauvreté 15.3 6.2 Vulnérabilité 22.8 13.3 5 10 15 20 25 Taux de pauvreté en % Tendance de la pauvreté et de la vulnérabilité La pauvreté extrême Au Maroc La pauvreté extrême est passée de 3,5% en 1985 à 0,3% en 2011, selon le rapport HCP sur les OMDS (2012) La pauvreté alimentaire était de 4,6% en 1985, elle a été réduite à 0,5% en 2011 Seuls 0,2% des urbains et près de 1% des ruraux étaient, en 2011, en situation de pauvreté alimentaire. Réduire de moitié entre 1990 et 2011, les inégalités sociales 14 Une hausse lente mais continue des inégalités sociales menaçant les acquis dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Persistance des Inégalités au Maroc SANTE Actions programmées Couverture médicale restreinte au Maroc INDH (2005) RAMED (2012) INTIDARAT ASSIHA (2012) AMO (2002) 51% de population sans protection sociale La santé
Progrès importants réalisés en matière de droit à la survie, en conformité avec le 5ème objectif du millénaire;
Le Maroc est parmi les pays qui élaborent une politique pour agir sur les déterminants sociaux, à travers la santé;
Existence d’un plan d’action national de réduction de la mortalité maternelle et infantile;
Progrès social, avec un élargissement de la couverture médicale (RAMED, AMO).
Le budget consacré à la santé Accroissement du BMS entre 2003 et 2013 de plus de 138%, soit 24% d’accroissement par an en moyenne. 31 Source http://conference2013.sante.gov.ma/ In-Équité Flagrante dans l’Accès aux Soins
Iniquités d’accès aux soins de santé de base notamment, en milieu rural et pour les populations pauvres; les régions reculées,
L’inaccessibilité à une couverture sociale universelle. la mortalité néo-natale
Les principales causes de ce phénomène sont entre autres :
La prématurité, le faible poids à la naissance, l’asphyxie néonatale, la malnutrition, les grossesses précoces des mères, particulièrement dans le rural,
La persistance de la mortalité néonatale notamment, dans le milieu rural et, à cause de l’in-équité d’accès aux consultations, de l’analphabétisme et des barrières culturelles.
La faiblesse de la couverture des soins prénatals et d'accouchement assisté (par un personnel qualifié de santé), chez les femmes pauvres en milieu rural. Causes
La faiblesse des infrastructures de soins dans le milieu rural,
Le déficit de médecins privés installés dans le rural (50% sont installés entre Casa et Rabat);
L’insuffisance des formations en faveur du personnel hospitalier, en santé maternelle notamment dans le rural;
L’inefficacité des programmes de formation et de renforcement de compétence en faveur du personnel hospitalier; Causes (suite)
La pauvreté et la précarité, surtout pour les 20% de la population les plus pauvres;
L’inaccessibilité financière aux soins pour les populations pauvres, précaires et en situation de chômage: Cette situation présente un risque de malnutrition et de non accessibilité aux consultations pour les femmes;
La persistance de certaines barrières culturelles entravant les consultations des femmes;
L’Analphabétisme reste important en Afrique, une amélioration du taux de scolarisation est nécessaire. la Lutte contre l’exclusion scolaire est une priorité mondiale dans lequel le Maroc est fortement engagé depuis 2 décennies.
Le taux spécifique de scolarisation pour l’année scolaire 2011- 2012, était au niveau national, de 62,8% pour la tranche des 4-5 ans; 97,9% pour les 6-11 ans; 83,7% pour les 12-14 ans et seulement 55,4% pour les 15-17 ans.
L’accessibilité au collège dans le rural: offre scolaire collégiale inférieure aux besoins réels (seulement 55,7 % de couverture en milieu rural)
La qualité des programmes pédagogiques défis majeurs liés à l’éducation Insuffisance des structures d’accueil, notamment les internats ;
Résistance des mentalités à envoyer les enfants, notamment les filles au collège, loin de la famille ;
Malgré l’effort énorme en matière d’appui social à l’éducation, il reste insuffisant pour les enfants démunis ou vulnérables ;
L’insuffisance des revenus des parents en milieux défavorisé;
o Barrières culturelles et mariages précoces pour les filles en milieu rural. Défis Majeurs liés à l’éducation
o Faible qualité des programmes éducatifs, manque de créativité, d’activités artistiques, musicales et sportives;
Insuffisance de formation des enseignants à la pédagogie
o Faiblesse de la maitrise des compétences de bases selon le CSE. Causes
o Insuffisance de ciblage en matière d’équipement et de création d’écoles ou d’unités scolaires dans certaines communes rurales notamment, pour le préscolaire et le collège en milieu rural ;
o Difficultés de ciblage en matière de politique d’appui social et à l’éducation : INDH, opérations cartables,
o Nécessité d’une approche globale qui intègre l’appui social, la sensibilisation des familles au niveau du développement de l’enseignement du collégial rural.
Causes
o Manque de moyens financiers nécessaires à l’accès au préscolaire pour les enfants pauvres et résidant dans le rural.
o Les politiques de création d’emploi et des activités génératrices des revenus n’ont pas touché l’ensemble de la population victime de pauvreté et de précarité. Impact de la micro finance sur le Développement Humain Elle est difficile à mesurer, l’impact de la MF sur le Développement Humain: pauvreté, éducation et santé, selon une étude sectorielle réalisée par le fonds Jaida, 85% des AMCS pensent que le secteur du microcrédit contribue à la réduction de la pauvreté. Cependant 54 % pensent que le secteur connait des carences en matière de suivi et d’accompagnement des personnes et des micro- entreprises financées. Impact de la micro-finance sur le Développement Humain Selon l’étude d’impact du microcrédit dans le rural, réalisée par l’AFD en 2012, avec la collaboration d’Alaman, il existe des effets hétérogènes sur la consommation, en fonction de la propension des ménages à investir dans une nouvelle entreprise. Impact de la micro-finance sur le Développement Humain Les ménages ayant une forte propension à démarrer une activité ont tendance à réduire leur consommation pour faire face aux couts fixes liés au démarrage des nouvelles entreprises , alors que les ménages ayant une faible propension utilisent le microcrédit pour augmenter leur consommation actuelle par rapport aux revenus futurs. Impact de la micro-finance sur le Développement Humain Selon cette même étude les impacts sur les ventes agricoles sont importants (26% d’augmentation par rapport aux villages témoins), ainsi que sur les bénéfices. Pour le bétail, on constate une augmentation pour la vente du cheptel et aussi pour l’auto consommation (11%). Par contre l’accès au microcrédit n’a aucun impact sur la création de nouvelles activités. Impact de la micro finance sur le Développement Humain Selon cette même étude , il est difficile de mesurer l’impact du micro crédit sur l’éducation et la santé Impact de la micro finance sur le Développement Humain L’une des principales recommandations formulées par Sa Majesté est la poursuite de la mobilisation de l’ensemble des acteurs dans le combat pour le développement humain ainsi que l’accélération de la professionnalisation du secteur de la micro finance de manière à améliorer leur efficience Impact de la micro finance sur le Développement Humain La stratégie du secteur qui a été présentée aux assises de Skhirat vise 3, 2 millions de clients à l’horizon 2020 et de créer ou financer 1,6 à 2,3 millions d’emplois . Le secteur vise à combiner la création des activités génératrices de revenus avec l’inclusion financière et sociale des citoyens démunis. Impact de la micro finance sur le Développement Humain Aujourd’hui, le secteur sert 900.000 bénéficiaires actifs, avec au total (sur les 20 dernières années) plus de 40 milliards de dirhams de microcrédits ont été accordés au profit de 4,5 millions de personnes. Tout le monde sait qu’un microcrédit accordé ne signifie pas un emploi crée. Conclusion Générale Des acquis indéniables depuis 10 ans, conséquence des programmes etü stratégies mis en œuvre au niveau sectoriel et multisectoriel. La persistance de défis majeurs malgré des acquis considérables Les avancées constatées sont fragilisées par la persistance de défis.
Une politique de ciblage en matière d’appui social en faveur de la santé, et de l’éducation constitue la priorité pour le Maroc. Ce ciblage concerne la caisse de compensation, les programmes de bourse, les opérations de distribution des cartables..etc.,
Ces zones de fragilités constituent un handicap majeur, qui entrave l’élan de leadership que la Maroc souhaite impulser, le manque de gain est très important ainsi que l’impact sur la croissance. Conclusion Générale (Suite) La faible offre de soins et services, notamment en matière de santé, d’éducation, de protection et de participation; l’insuffisance des politiques de lutte contre les inégalités et le chômage, l’insuffisance des politiques sociales à l’égard des familles vulnérables et précaires, la faible coordination et synergie entre les acteurs; Recommandations
Nécessité de fournir des efforts supplémentaires énormes et de travailler en profondeur l’ensemble des défis relatifs à l’éducation;
Améliorer l’offre éducative et surtout la rendre accessible aux populations défavorisées et celles des zones enclavées dans le rural;
Concevoir une stratégie éducative spécifique en mettant l’accent sur le renforcement du préscolaire et du collégial rural.
Recommandations d’importants efforts restent à fournir pour rendre les soins accessibles quel que soient leur lieu de résidence, leur niveau social et leurs besoins. La mise en place des mesures incitatives pour que les médecins s’installent dans le rural et les zones enclavées. Le renforcement des mécanismes de couverture, sanitaires accessibles à tous les citoyens.
L’accent doit également être mis sur: L’offre de soins, l’équipement et l’infrastructure, particulièrement en faveur du rural. La demande de soin, pour les familles pauvres ou financièrement vulnérables. La sensibilisation des familles, notamment les hommes, sur l'intérêt de l’accès des femmes aux soins de santé. Pr Amina KCHIRID.
Cadre conceptuel
1 Direction des Etudes et des Prévisions Financières Synthèse du Rapport Economique et Financier 2016 Le Projet de Loi de Finances 2016 (PLF 2016) intervient dans une conjoncture internationale perturbée où la poursuite de la reprise de l’économie mondiale se fait à des rythmes différenciés selon les régions et les pays, avec la persistance de risques liés aux tensions géopolitiques, notamment la situation relativement atone marquant le Sud et l’Est de la Méditerranée. Certes, les perspectives des pays avancés s’améliorent, tandis que la croissance dans les pays émergents et les pays en développement devrait s’atténuer. Cette conjoncture difficile aura sans doute des impacts variés, en termes de défis et d’opportunités, sur les dynamiques économiques en cours au Maroc. Au niveau national, le PLF 2016 s’inscrit dans un contexte prometteur marqué, principalement, par la poursuite du redressement des équilibres macroéconomiques, avec les baisses conjuguées des déficits budgétaire et de celui du compte courant. Ce projet s’inscrit, également, dans le sillage de l’opérationnalisation de la régionalisation avancée et de la consolidation de la modernisation et de la mutation progressive et profonde du tissu productif national, en accélérant le rythme des grandes réformes structurelles pour une croissance économique équilibrée et durable permettant la réduction des inégalités sociales, spatiales et de genre. C’est ainsi que le Rapport Economique et Financier 2016 s’essaie, dans sa première partie, à interroger l’évolution de l’environnement international et régional pour en déceler les enjeux les plus importants, les défis les plus pressants et les opportunités à saisir en vue de repositionner l’économie nationale dans son environnement euro-méditerranéen et africain avec une vision globale et intégrée où la coopération Sud
Sud conduite par le Maroc pèsera de tout son poids. La deuxième partie du REF est dédiée à l’analyse structurelle de l’économie nationale, en l’occurrence l’examen des stratégies sectorielles lancées au cours de ces dernières années, au regard des impératifs d’un développement humain durable plus inclusif. Cette analyse vise à mettre en exergue les avancées réalisées dans ce sens et à identifier les fragilités structurelles qui risquent de compromettre l’élan de développement socio-économique en cours. La troisième partie du REF 2016 mettra l’accent sur les mutations qui se sont opérées au cours de ces dernières années et sur l’impact des réformes menées sur l’évolution des finances publiques. La récente adoption d’une nouvelle Loi Organique relative à la Loi de Finances (LOF) basée, principalement, sur la programmation pluriannuelle, la transparence budgétaire et la reddition des comptes, vient renforcer le dispositif budgétaire permettant de renforcer la soutenabilité des finances publiques. 1. Le Maroc dans son environnement mondial et régional Selon les dernières projections du FMI, la croissance économique mondiale resterait limitée à 3,1% en 2015 après 3,4% en 2014, avant de marquer une légère remontée à 3,6% en 2016. Les perspectives des pays avancés s’améliorent sous l’impulsion de l’économie américaine dont la croissance atteindrait 2,8% après 2,6% en 2015 et 2,4% en 2014. Ces rythmes restent, néanmoins, bien en deçà des rattrapages nécessaires pour retrouver sa tendance avant crise. 2 Direction des Etudes et des Prévisions Financières La reprise européenne reste, quant à elle, modérée et fragile. En effet, la zone euro devrait enregistrer un taux de croissance de son activité économique avoisinant 1,6% en 2016 après 1,5% en 2015 et 0,9% en 2014 bénéficiant, notamment, des niveaux bas des prix du pétrole et des taux d’intérêt et de la dépréciation de l’euro qui améliore la compétitivité des exportations. La reprise de la zone euro serait généralisée aux principaux pays membres, en particulier, l’Allemagne (1,6% en 2016 après 1,5% en 2015), la France (1,5% en 2016 après 1,2% en 2015), l’Italie (1,3% en 2016 après 0,8% en 2015) et l’Espagne dont le rythme de croissance s’avère relativement solide passant à 2,5% en 2016 après 3,1% en 2015. Pour ce qui est des pays émergents et des pays en développement, leur activité économique devrait être moins soutenue, enregistrant en perspective un taux de croissance de 4,5% en 2016 après 4% en 2015 et 4,6% en 2014. Cette évolution s’explique en partie par la dégradation des perspectives de quelques grands pays émergents et des pays exportateurs de pétrole dont, notamment, la Chine, le Brésil et la Russie. Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, la croissance économique devrait se renforcer progressivement pour atteindre 3,8% en 2016 après 2,3% en 2015 et 2,6% en 2014, selon le FMI. Les niveaux bas des prix pétroliers freinent la croissance des pays producteurs mais soutiennent la reprise dans les pays importateurs (4,1% en 2016 après 3,9% en 2015) comme l’Egypte (4,3% en 2016 après 4,2% en 2015) et la Tunisie (3,0% en 2016 après 1,0% en 2015). Ces derniers sont, également, soutenus par le redressement progressif de l’économie européenne. En parallèle, le volume du commerce mondial de marchandises reste, selon l’OMC, sur une tendance modérée avec une croissance de 2,5%, analogue à celle enregistrée en 2013, après une progression de 2,2% en 2012. Ceci s’explique, notamment, par le ralentissement de la croissance du PIB des économies émergentes et par la reprise inégale des pays développés. En volume, les exportations des pays en développement ont progressé plus rapidement que celles des pays développés, soit de 3,1% contre 2,0% respectivement, mais l’écart entre les deux groupes de pays s’est réduit à 1,1 point en 2014 contre 1,6 point en 2013 et 2,6 points en 2012. Ces exportations sont soutenues par l’Asie (+4,7%), comprenant une augmentation de 6,8% de celles en provenance de la Chine, suivie de celles de l’Amérique du Nord (+4,2%), de l’Union européenne (+1,8%) puis du Moyen Orient (+1,3%). Compte tenu de ce contexte marqué, particulièrement, par le redressement de la demande européenne, les exportations du Maroc se sont accrues de 8,3% en 2014, selon l’Office des Changes. Cette évolution provient, principalement, du dynamisme des échanges avec l’Union européenne représentant 64% des expéditions totales du Maroc en 2014. L’Espagne explique l’essentiel de l’accroissement des exportations en 2014 (+8,8 milliards de dirhams), suivie de loin par l’Italie et la France (+1,6 et +1,2 milliard de dirhams respectivement). Notant dans ce sens, que la structure des exportations marocaines a connu un changement notable en faveur de branches industrielles émergentes entre 1998 et 2014. La part des machines et matériel de transport a progressé fortement, passant de 8,8% en 1998 à 29,2% en 2014, en lien, notamment, avec la hausse remarquable des exportations du secteur automobile. De même, les parts des industries extractives et des produits chimiques se sont renforcées, représentant respectivement 12,8% et 16,6% des exportations en 2014, contre 11,7% et 12,6% en 1998, grâce au dynamisme des exportations des phosphates et dérivés. Le Maroc consolide, ainsi, sa particularité sur l’échiquier international et consolide ses relations avec les acteurs clés de l’économie mondiale (Union Européenne, Etats-Unis) et les pays émergents ou en développement à fort potentiel (Turquie, Emirats Arabes Unis, pays de la déclaration d’Agadir…) tout en renforçant son positionnement au sein de l’Afrique. Cependant, l’intégration régionale nécessaire à un saut économique qualitatif, en méditerranée et au Maghreb, peine à s’imposer. De fait, les échanges commerciaux des pays sud-méditerranéens avec ceux de l’UE se développent selon un rapport asymétrique, ainsi, la part de marché de tous les pays du bassin Sud-méditerranéen dans les importations de l’UE n’a représenté que 9,6% en 2014 et les exportations marocaines à destination de l’UE n’ont pas dépassé 0,7% du total des importations de l’UE du monde. Aussi, comparativement aux autres regroupements régionaux, les échanges intra-maghrébins ne sont pas suffisamment développés et demeurent encore marginaux, avec un taux de commerce intra-régional qui se situe à près de 4,3%. Le potentiel de commerce à l’intérieur de la sous-région reste largement inexploré. En réponse à ces évolutions, le positionnement mondial de l’économie marocaine en termes d’attractivité et de compétitivité s’est amélioré comme en témoigne la progression des flux des IDE au Maroc en 2014 qui ont enregistré, selon la CNUCED, une hausse de 8,6% par rapport à 2013. La répartition géographique des IDE montre que la France reste le premier pays investisseur au Maroc, avec 32% des recettes totales des investissements étrangers en 2014. Sur le continent africain, le Maroc est parmi les six pays récepteurs d’investissements directs étrangers en 2014. Notons que les perspectives d’attrait de 3 Direction des Etudes et des Prévisions Financières nouveaux IDE restent prometteuses, en lien avec la poursuite des réformes initiées en faveur de l’amélioration du climat des affaires, ainsi que la mise en place de différentes stratégies et politiques sectorielles qui ont permis l’accroissement des opportunités d’investissements dans des secteurs à la fois traditionnels (tels que l’agriculture, la pêche et les mines) et innovants (industrie automobile, aéronautique, logistique, énergies renouvelables, …). 2. Consolidation du modèle de développement national : vers une croissance inclusive, créatrice d’emplois et réductrice des disparités sociales et spatiales L’économie nationale a été marquée, au cours de ces dernières années, par la poursuite et l’approfondissement des réformes. Ceci a permis, en dépit des mutations rapides de l’environnement international et du contexte de crise financière et économique, de consolider les acquis sans pour autant compromettre la stabilité des équilibres fondamentaux et de renforcer la résilience de l’économie marocaine. En effet, les réformes macroéconomiques, structurelles, sectorielles et sociales ont permis au pays de réaliser une croissance rapide, proche de son potentiel, soit une croissance de 4,5% en moyenne de 2000 à 2014 après 3,2% entre 1990 et 1999. Les différentes stratégies sectorielles lancées au cours de ces dernières années ont induit progressivement des modifications profondes de la structure économique et une modernisation du tissu productif national. Cette performance est due, en partie, au secteur agricole qui devient de moins en moins dépendant des aléas climatiques, suite aux efforts déployés en vue de sa modernisation impulsée par le Plan Maroc Vert (PMV), et à la contribution des activités agricoles à forte valeur ajoutée au détriment de la céréaliculture. La valeur ajoutée agricole, représentant en moyenne 13% de la valeur ajoutée totale, a progressé de 7,8% en moyenne par an entre 2008 et 2014. Pour sa part, le secteur secondaire, représentant 28,8% en moyenne de la valeur ajoutée totale, a évolué de 2,6% en moyenne par an, tiré, principalement, par les industries de transformation qui constituent 17,2% en moyenne de la valeur ajoutée totale. Un des faits marquants de la mutation progressive de l’économie marocaine est le processus de sa tertiarisation croissante avec une part de 57,7% de la valeur ajoutée totale en 2014. Le secteur tertiaire a enregistré une progression de 4% en moyenne par an, durant la période 2008-2014, en lien avec les grandes réformes engagées, principalement, dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication, du secteur bancaire du secteur bancaire, des services rendus aux entreprises... Grand pilier de la croissance économique nationale, la demande intérieure continue de soutenir la croissance économique à travers l’investissement et la consommation finale. Sur la période 2008-2014, les dépenses de consommation finale des ménages, qui représentent près de 59% en moyenne du PIB, ont enregistré une croissance, en volume, de 4,6% en moyenne par an, avec une contribution à la croissance économique de 2,7 points en moyenne. Cette évolution est attribuable à l’amélioration du revenu brut disponible des ménages en pouvoir d'achat de 4,3% et aux effets positifs des mesures entreprises visant les revalorisations salariales, la réduction de l’impôt sur le revenu, la dynamisation du marché du travail et la maîtrise du niveau des prix à la consommation. De son côté, la formation brute du capital fixe a progressé de 2,8% en moyenne par an. Elle représente, ainsi, 31,4% du PIB, en moyenne, et contribue à hauteur de 0,9 point à la croissance économique. Eu égard à cette dynamique, les stratégies sectorielles mises en œuvres ont, ainsi, permis l’impulsion d’une réelle dynamique dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’industrie (automobile, aéronautique), le phosphate et dérivés… Toutefois, certains secteurs ayant porté à la hausse l’activité économique nationale ont, désormais, atteint une certaine maturité avec des signes d’essoufflement de leurs modèles économiques. Les exemples les plus édifiants à cet égard sont ceux des télécommunications, des services financiers, de l’immobilier… qui, après une phase de croissance spectaculaire, laissent apparaître des signaux de saturation avec, toutefois, de nouvelles perspectives de positionnement sur de nouveaux relais de croissance aussi bien en termes de produits que de marchés. Le secteur agricole a, pour sa part, connu une profonde mutation avec le déploiement des actions structurantes du PMV qui ont généré un réel dynamisme du secteur grâce, notamment, au renforcement soutenu des investissements agricoles. De ce fait, l’agriculture nationale a réussi à réduire sa dépendance et sa fragilité face aux aléas climatiques, notamment à travers une augmentation des plantations à forte valeur ajoutée de l’ordre de 37%, permettant un renforcement des filières plus résilientes vis-à-vis de la sécheresse au détriment des céréales. 4 Direction des Etudes et des Prévisions Financières Il importe également de noter le déploiement progressif des projets structurants inscrits dans le cadre de la stratégie Halieutis induisant une dynamique du secteur halieutique (couverture de 85% des espèces commercialisées par des mesures de gestion, la reconstitution progressive du stock poulpier, l’élimination totale de l’utilisation des filets maillants dérivants…). Il y a lieu de souligner, également, la consolidation du positionnement compétitif du secteur industriel national dans la chaine de valeur mondiale à travers l’émergence de nouvelles spécialisations industrielles à forte valeur ajoutée en l’occurrence, l’essor remarquable de l’industrie automobile et de l’aéronautique. Cette performance est confirmée par une production automobile soutenue et par la hausse spectaculaire des exportations du secteur automobile national, le hissant au premier rang des activités à l’export en 2014. Le Maroc est, ainsi, devenu le deuxième producteur de véhicules en Afrique après l’Afrique du Sud avec une part de marché située à 35% en 2014 contre seulement 5% en 2003 et avec une production automobile dépassant 227.579 véhicules en 2014 contre seulement 18.546 véhicules en 2003. De même, le secteur aéronautique national poursuit son positionnement dans la chaîne de valeur aéronautique mondiale, avec un chiffre d’affaires à l’export de plus de 7,44 milliards de dirhams en 2014 contre 3,6 milliards de dirhams en 2008, soit une croissance annuelle moyenne de 12,8%. Considéré comme l’un des secteurs vecteurs de la transformation structurelle de l’économie nationale, le secteur du phosphate et dérivés a réalisé au cours de cette dernière décennie une rupture incontestable tant qu’à l’export, en termes d’investissement et de positionnement sur l’échiquier mondial. Ce renforcement remarquable du leadership du Maroc sur le marché mondial, avec des parts de marché en consolidation, avoisinant 47% pour l’acide phosphorique, 33% pour les engrais et 19% pour la roche, est le fruit des choix stratégiques entrepris par le groupe OCP à la faveur d’une double diversification : produit et marché. De son côté, le secteur du tourisme a affiché une croissance moyenne qui s’est maintenue durant la décennie 2000 au-dessus de 5%, contribuant, ainsi, au processus de transformation structurelle de notre économie. La dynamisation stratégique du secteur touristique, en dépit des aléas conjoncturels, se poursuivrait, notamment via la concrétisation des grands chantiers prévus dans le cadre de la «Vision 2020». Pour ce qui est du secteur énergétique, le modèle de croissance marocain est appelé à migrer progressivement vers un modèle plus propre, moyennant une accélération de la mise en œuvre des grands projets structurants des sources énergétiques propres (solaire et éolien), conjuguée à une meilleure efficacité énergétique et exploration du potentiel de création de nouvelles sources de croissance verte. En parallèle à ces transformations sectorielles, il est impératif à notre pays de poursuivre son processus de développement humain spatialement inclusif dans le cadre d’un modèle cohérent, appelé à être orienté, dans sa configuration globale et régionale, vers l’accès aux droits fondamentaux en prenant appui sur le potentiel immatériel en tant que «… critère fondamental dans l’élaboration des politiques publiques et ce, afin que tous les Marocains puissent bénéficier des richesses de leur pays». Extrait du Discours Royal du 30 juillet 2014. A cet égard, l’évaluation de l’accès des régions aux droits fondamentaux, réalisée en 2015 par le Ministère de l’Economie et des Finances, a révélé l’existence de disparités entre les régions et ce, en se basant sur un scoring itératif, moyennant l’élaboration d’un indice composite de l’accès aux droits fondamentaux, permettant d’évaluer le niveau d’accès des régions aux droits fondamentaux tels qu’ils sont définis par le système des Nations Unies, d’apprécier les inégalités potentielles entre les territoires et de faire émerger une configuration spatiale globale d’accès aux différents droits au niveau de chaque région, préludant les mutations et les dynamiques territoriales qui se profilent en vue d’en tirer les enseignements qui s’imposent et d’assoir un développement territorial équilibré. Ainsi, sept régions ont, en 2013, un accès aux droits fondamentaux plus important que la moyenne nationale avec en premier lieu la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra suivi des régions de Rabat Salé-Zemmour-Zaer, Guelmim-Es-Semara, Fès-Boulemane, Chaouia-Ouardigha, Grand Casablanca et l’Oriental. La région de Tadla-Azilal se classe à la dernière position. Cependant, ce classement résulte d’un accès différencié selon les chapitres des droits fondamentaux. Dans le même sillage, le niveau du succès du modèle de développement économique national est approché, à travers le niveau atteint des indicateurs socio-économiques, lors de cette dernière décennie, en relation avec les taux d’accès à l’emploi, à l’éducation, à la formation professionnelle et aux services de santé... Ainsi, le taux de chômage s’est progressivement réduit passant de 10,8% en 2004 à 9,9% en 2014. Toutefois, malgré la mise en œuvre d’un certain nombre d’initiatives pour la promotion de l’emploi, le 5 Direction des Etudes et des Prévisions Financières chômage des jeunes persiste, notamment, parmi les diplômés et les jeunes. Dans ce cadre, une stratégie nationale intégrée de l’emploi ayant pour objectif de répondre à la demande d’emploi, en favorisant une offre d’emplois en nombre et de qualité suffisants, dans une perspective de court, moyen et long termes a été élaborée. Dans le même sillage, de nouvelles conventions relatives à la promotion de l’emploi, ont été signées en 2015, en l’occurrence le programme «TAHFIZ», la Convention de prise en charge par l’Etat de la Couverture Sociale, la Convention relative aux modalités de prise en charge par l’Etat de l’AMO et l’Indemnisation pour Perte d’Emploi. En matière d’éducation, une amélioration remarquable de la scolarisation a été enregistrée au niveau du primaire, comme en témoigne le niveau enregistré, en 2014-2015, du taux spécifique de la scolarisation situé à 99,1% au niveau national et à 98,5% pour les filles. En milieu rural, ce taux a atteint globalement 98,3% et 98,4% pour les filles durant la même période. De même, une amélioration continue du taux spécifique de scolarisation collégial a été enregistrée, atteignant 90,4% globalement et 86,7% pour les filles en 2014-2015 contre 60,3% et 52,7% respectivement en 2000-2001. A son tour, le taux spécifique de scolarisation du niveau secondaire qualifiant a affiché une progression remarquable, passant globalement de 37,2% en 2000-2001 à 70,1% en 2014-2015 et de 32,2% à 63,4% pour les filles durant la même période. Quant aux effectifs formés par l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail, au titre de l’année 2014-2015, ils ont connu une hausse de 16% en glissement annuel pour atteindre un global cumulé de près de 722.000 jeunes formés. Dans le même sillage, le taux d’alphabétisation a augmenté de 11 points entre 2004 et 2014, en passant de 57% à 68%. Toutefois, des efforts importants restent à déployer pour lutter contre l’analphabétisme, notamment, en milieu rural et chez les femmes. En termes d’accès aux soins de santé, la généralisation du Régime d’Assistance Médicale pour les personnes Démunies (RAMED), a permis d’atteindre un nombre de bénéficiaires dépassant la population cible, soit 8,78 millions de personnes jusqu’au 10 juillet 2015. En outre, l’accès aux médicaments s’est amélioré, grâce à la baisse des prix de 2.000 médicaments destinés, essentiellement, à la prise en charge des maladies chroniques ainsi qu’à l’ajout de 32 nouveaux médicaments à la liste des médicaments remboursables. En outre, il y a lieu de noter, dans ce sens, la baisse de plus de moitié du taux de mortalité maternelle en 2009-2010, par rapport à l’année 2003-2004, pour se situer à 112 pour 100.000 naissances vivantes, soit un recul de 50,7%, ainsi que le repli du taux de mortalité infantile qui a atteint 28,8 pour 1.000 naissances vivantes pour les enfants de moins d’un an en 2011 contre 40 pour 1.000 naissances en 2003-2004. Pour ce qui est de la lutte contre la pauvreté, les avancées réalisées sont considérables et les taux de réalisation de certaines valeurs cibles dépassent même l’objectif fixé en 2015 dans le cadre des OMD. Le taux de pauvreté relative est passé de 16,3% en 1998 à 6,2% en 2011. De même, le taux de vulnérabilité est passé de 22,8% en 2001 à 13,3% en 2011, tandis que l’indice de développement humain du pays est passé 0,54 au cours de la période 2000-2010, pour s’établir à 0,61 en 2013. Notons aussi, l’éradication, en 2014, de la pauvreté, approchée par un revenu de moins de 1 dollar par jour et par personne. En outre, un accroissement notable a été enregistré au niveau du revenu national brut disponible par habitant qui s’est amélioré d’environ 4,8% en moyenne par an sur la période 2000-2014, passant de 15.141 dirhams en 2000 à 29.146 dirhams en 2014. Depuis son lancement en 2005, l’INDH poursuit son objectif de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, ainsi, sur la période 2005-2014, plus de 9,7 millions de bénéficiaires directs et indirects ont été concernés par la réalisation de plus de 38.341 projets et de 8.294 actions de développement, dont 7.432 activités génératrices de revenus. La réalisation de ces projets a nécessité 29,1 milliards de dirhams d’investissement, dont 17,2 milliards de dirhams au titre de la contribution de l'INDH, soit un effet de levier de 41%. 3. Orientation budgétaire à la faveur d’un possible soutient des finances publiques L’implémentation des différentes stratégies sectorielles et sociales visant le développement socio- économique de nos pays requiert la mobilisation de ressources financières importantes et, par conséquent, la recherche de marges de manœuvres budgétaires confortables pour financer des programmes de développement destinés à assurer à réduire les inégalités sociales et spatiales. Dès lors, la réforme des finances publiques constitue une priorité majeure pour les pouvoirs publics durant ces dernières années. La politique budgétaire suivie, dans le cadre de cette réforme, a mis l’accent sur la reconstitution des marges de manœuvre budgétaires de l’Etat à travers l’optimisation des recettes et la rationalisation des dépenses publiques. L’évolution récente des finances publiques dénote que des 6 Direction des Etudes et des Prévisions Financières efforts majeurs ont été déployés depuis 2013 pour contenir la charge de compensation et pour imposer la rigueur à l’exécution des dépenses d’investissement et ce, dans un contexte de faible rendement des recettes fiscales. A cet effet, les principales actions menées se sont focalisées sur l’amélioration du recouvrement des recettes fiscales et la mobilisation des dons et des produits provenant des Entreprises et des Etablissements Publics (EEP). Et en vue d’instaurer une politique fiscale juste et équitable, la réforme fiscale engagée, depuis 2014, s’est davantage focalisée sur la révision du système de la TVA et la réduction des dépenses fiscales. Les efforts déployés, au niveau des dépenses, ont porté essentiellement sur la poursuite de la réforme du système des subventions, à travers la décompensation totale de l’essence et du fuel N2 et du fuel destiné à la production de l’électricité en 2014 et du gasoil en 2015, ainsi que sur la rationalisation des dépenses de fonctionnement et des transferts au profit des EEP. Grâce à ces actions, la situation financière de l’Etat a connu des prémisses d’amélioration, comme en témoigne la réduction du déficit budgétaire passant de 6,8% du PIB en 2012 à 5,1% en 2013 puis à 4,6% du PIB en 2014 et ce, malgré la persistance d’une conjoncture économique internationale perturbée. L’effort budgétaire de l’Etat devrait se maintenir en 2016. L’adoption de la Loi Organique relative à la loi de Finances marquerait, ainsi, un pas décisif dans ce sens. L’entrée en vigueur de la nouvelle Loi Organique relative aux Lois de Finances constitue une étape importante dans l’amélioration du cadre régissant la gestion budgétaire. Elle assure, d’une part, la conformité avec les dispositions de la nouvelle Constitution et, d’autre part, le renforcement du rôle de la loi en tant qu’outil indispensable de mise en œuvre des politiques publiques et des stratégies sectorielles, tenant compte des impératifs d’efficience, de transparence et de performance. Et afin de consolider ces avancées, le Projet de Loi de Finances 2016 met en avant les priorités découlant des Hautes Orientations Royales et du programme gouvernemental. L’action menée par le Gouvernement, dans ce cadre, vise la consolidation des bases d’un développement économique équilibré, , la stimulation de l’industrialisation et le soutien à l’investissement et aux entreprises; la réalisation d’une économie inclusive réduisant les disparités sociales et spatiales et la promotion de l’emploi; la mise en œuvre de la régionalisation et l’accélération du rythme des grandes réformes structurelles et la concrétisation de la réforme de la LOF avec la poursuite des efforts pour le rétablissement progressif des équilibres macroéconomiques. En outre, le PLF 2016 prévoit un taux de croissance de l’activité économique nationale de 3% attribuable, notamment, à la baisse de la valeur ajoutée agricole de 1,8%, contrebalancée par l’accroissement de la valeur ajoutée non agricole de 3,5%, en se basant sur un cours de pétrole (brent) s’établissant à 61 dollars le baril et sur une parité euro-dollar affichant un seuil de 1,11 en 2016. Le PLF 2016 vise, également, un déficit budgétaire de 3,5% du PIB, un taux d’épargne nationale brute qui avoisinerait 27,4% du PIB en 2016 contre 28,4% du PIB en 2015 et un taux d’investissement qui atteindrait le seuil de 29,7% du PIB contre 29,6% du PIB en 2015. Le PLF 2016 prévoit, en outre, la mobilisation de 189 milliards de dirhams d’investissement dont 61 milliards de dirhams émanant du Budget Général de l’Etat et ce, en ligne avec la poursuite de l’effort d’investissement public.
Les principaux axes de l’INDH-Lancement en 2005 de l’Initiative de Développement Humain par Sa Majesté le Roi.
S’attaquer au déficit social en élargissant l’accès aux services sociaux de base, promouvoir les activités génératrices d’emplois et de revenus stables, adopter une action créative envers le secteur informel, venir en aide aux personnes souffrant d’une grande vulnérabilité ou ayant des besoins spécifiques, ce sont là les principaux axes que S.M le Roi propose pour une méthodologie d’action en vue de concrétiser les objectifs de l’Initiative nationale pour le développement humain.
Bénéficiaires de l’Association Maghreb Secours
L’Association Maghreb Secours à jeté son dévolu sur les plus démunis d’entre nous et les associations qui peinent à trouver des moyens financiers ou en matériel. Consciente de l’importance du rôle que jouent les acteurs sociaux, les institutionnels et acteurs économiques, c’est toute une synergie qui est créée au Maroc sous la houlette du Roi et qui propulse le Royaume Chérifien en haut de la liste des quelques pays qui veulent voir leur population s’épanouir et vivre en harmonie.
Partenaires
Les entreprises qui adoptent une politique d’ouverture vers les classes défavorisées, les acteurs institutionnels qui facilitent le volet administratif et l’accès à l’information, les volontaires, adhérents, bénévoles qui s’impliquent, les particuliers qui se proposent à l’aide etc…
Conclusion
Un travail extraordinaire achève cette fin d’année 2016, revue d’information, des actions humanitaires : opérations d’enfants handicapés, distribution de matériel scolaire, de fournitures, de vêtements chauds, création du Passeport Citoyen Maghreb Secours, partenariats avec les Directions Provinciales, déplacement à l’étranger pour obtenir des aides en professeurs pour le Maroc. C’est toute une équipe qui s’est mobilisée pour répondre aux attentes. Un bureau pluraliste avec des acteurs sociaux engagés. En comparaison de nos moyens, du temps et de l’accès à l’information, nous sommes dans le hit parade des associations les plus dynamiques. L’échelle des moyens financiers, des moyens en hommes et femmes, en logistique, en réseaux relationnels, en matériel, nous prouve que notre engouement a été satisfaisant et que nous n’en sommes qu’au début d’une épopée que nous espérons très longue et qui s’étendra sur quelques décades suffisantes à la défense des exclus sociaux et que ce rôle que nous jouons se terminera par la disparition des inégalités sociales.
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